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Le rallye de l’avallonnais c’est qu’une fois par an ? Un passif bien chargé + un effondrement de la biodiversité... et la présence fragile de la loutre

En quoi notre association fait-elle preuve d’une tolérance ?

Pour répondre à la remarque récurrente « Le rallye de l’avallonnais », ce n’est qu’une fois par an !" cet article montre à quel point notre association fait preuve d’une tolérance excessive, compte-tenu d’un contexte d’effondrement de la biodiversité et d’un passif bien chargé !

22 mars La loutre confirme son retour dans la vallée du Cousin

Lire dans l’Yonne républicaine (Publié le 19 mars 2025) : La loutre confirme son retour dans la vallée du Cousin.
Selon Laurent Paris, responsable du service environnement au Parc Naturel Régional du Morvan (PNRM), « la loutre pourrait faire des incursions à Avallon. On ne peut pas l’affirmer car aucune observation n’a été faite, mais c’est hautement probable. »


2 mars Rappel du statut de protection des loutres, espèce protégée

RAPPEL : Avertissement aux personnes malveillantes qui tenteraient de porter atteinte aux loutres ou à leur habitat pour maintenir le rallye de l’avallonnais :

  • De nombreux pièges photographiques et caméras de faune ont été dispersées dans le « havre de paix » pour l’observation des loutres : l’image est excellente, même la nuit ;
  • De nombreuses personnes amies des loutres parcourent discrètement mais régulièrement les berges pour leur observation et leur protection ;
  • Le fait de porter atteinte à la conservation d’une espèce protégée est désormais puni de 2 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende (article L.415-3 du code de l’environnement).

1er mars

2025 - Un contexte mondial d’effondrement de la biodiversité

Depuis 45 ans que ce rallye de l’avallonnais existe, le contexte a bien changé. Voici ce que nous dit l’IPBS (La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) :

La biodiversité en danger

Aujourd’hui, le constat est sans appel, la biodiversité est en chute libre. De nombreux animaux et plantes disparaissent, à un rythme encore jamais égalé. La disparition de la biodiversité est en train de provoquer des effets graves sur les moyens de subsistance, l’économie et la qualité de vie des populations humaines. On parle même d’extinction de masse.

Sixième extinction en vue

L’eau, le pétrole, le gaz, le charbon, les animaux, les minerais, la forêt amazonienne, ne sont pas des ressources naturelles inépuisables. Les sociétés humaines se sont servies sans compter, sans se préoccuper de l’avenir.

Depuis deux-cents ans, les extinctions d’espèces sont 10 à 1000 fois plus rapides que le rythme naturel. Un constat que 1400 scientifiques ont établi dans le monde entier. A ce rythme là, la planète va perdre 75 % de ses espèces en 500 ans. Cette 6e extinction est cette fois causée par une seule espèce, l’espèce humaine. (Source IPBES)

Liste rouge des espèces menacées en France : 16 ans de résultats

A propos de l’IPBS : La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a été créée en 2012. Cette plateforme publie régulièrement des travaux scientifiques sur l’état de la biodiversité à destination des gouvernements de ses États membres. Ces travaux servent d’appui aux négociations internationales pour freiner le déclin de la biodiversité.

L’IPBES a pour mission de constituer une interface entre la communauté scientifique et les gouvernants. Elle contribue ainsi à la prise de décisions par la diffusion d’une connaissance pluridisciplinaire sur la biodiversité et les écosystèmes. On la désigne parfois comme « le GIEC de la biodiversité ».

Le choix de la biodiversité devrait être prioritaire dans la vallée du Cousin, surtout depuis la fragile présence de la loutre

La ville d’Avallon a tout pour favoriser la biodiversité  : une vallée du Cousin magnifique avec une faune et une flore variée. D’ailleurs, elle s’est engagée par la signature d’un refuge LPO, d’un refuge chauve-souris et maintenant d’un havre de paix pour la loutre d’Europe.

Persister à accueillir « avec enthousiasme » (sic), dans cette même zone, un rallye automobile d’un autre âge, bruyant et polluant, dont les risques de pollution chimique du milieu aquatique sont réelles, constitue une menace directe et contradictoire sur la biodiversité qu’elle devrait s’engager à défendre.

En ne remettant en cause que 2km du circuit sur 40km, Alterallye fait preuve d’une tolérance excessive !

Pour toutes ces raisons, le rallye, même une fois par an, ce serait déjà une fois de trop.

Alors, lorsque nous remettons en cause seulement 2km du circuit sur un total 40km, il nous semble faire preuve d’une tolérance excessive, compte-tenu du contexte actuel.

L’impact du rallye sur la biodiversité est en effet - ne serait-ce que symboliquement - inversement proportionnel aux deux kilomètres de circuit contestés, dans une zone Natura 2000 de plus en plus précieuse.

Pourquoi les trails, marches et autres courses à vélos ne peuvent en aucun cas être comparées au rallye ?

En visant spécifiquement le rallye de l’avallonnais, nous pourrions être traités d’intolérance ou de partialité, puisque d’autres événements sportifs peuvent justifier des modifications ou interdictions partielles de la circulation. Mais, le tableau suivant montre la nette différence d’impacts entre les sports non mécaniques (trails, vélos...) et le rallye de l’avallonnais.

Par conséquent, les contraintes imposées par un rallye, un trail ou une course de vélo sur la biodiversité et les habitant•es sont loin d’être comparables.

Contrairement aux autres événements sportifs, le rallye automobile est fortement intrusif (interdiction totale de circuler) et présente de nuisances sonores et risques de pollution chimique bien réelles, avec un gros bilan carbone, totalement en décalage avec les recommandations internationales actuelles.

Si vous souhaitez partager votre étonnement sur cette politique contradictoire à la Mairie d’Avallon : secretariatmaire@ville-avallon.fr

Le passif bien chargé du rallye de l’avallonnais, sur la base de faits avérés

Bien que la protection de la biodiversité soit notre argument prioritaire, nous avons tenu à relater les faits avérés suivants pendant « la spéciale des remparts », à l’intérieur de la ville d’Avallon, depuis 2008... et qui explique l’exaspération d’une bonne partie des riverain•es.

2008 - Sortie de route à cousin le pont - une première borne en pierre percutée et couchée : aucune réaction de la Mairie ou des organisateurs

Dégâts matériels non réparés : Un nouvel habitant témoigne, que, pendant le rallye de l’avallonnais, une borne en pierre historique de l’épingle à cheveux du rallye a été percutée et couchée (la première, en remontant, dans le sens du rallye) ;

Au bout de quelques jours, voyant qu’il n’y a aucune réaction de la Mairie ou des organisateurs, il redresse la borne et la scelle à nouveau lui-même.

2011 - Intrusion illégale de spectateurs sur un terrain privé, sans intervention de la gendarmerie

  • Intrusion de spectateurs en propriété privée - Le rallye revient en ville, sur « la spéciale des remparts ». Un habitant photographie des spectateurs entrés illégalement sur sa propriété et prévient d’abord les commissaires de piste, qui haussent les épaules. Puis la gendarmerie : il lui est répondu que, compte tenu de la situation du terrain, toute intervention est impossible pendant la course ;
  • Courrier de quelques riverain•es pour demander un changement du circuit - Les riverain•es envoient un courrier à la Mairie pour demander une modification sur circuit en raison notamment de la durée imposée d’interdiction de circuler, même à pied, pour rentrer ou sortir de chez eux. Par ailleurs, de nombreuses photos font état de « nids de poule » réparés la semaine précédente, pour l’épreuve, aussitôt dégradées pendant la course.

2012 - A notre demande, le sous-préfet Jérôme CHAPPA fait installer un ballot de paille dans l’épingle du pavé

  • Prévention - L’habitant du 3 pavé de cousin le pont étant là par hasard au moment du passage de la commission de sécurité, relate au sous-préfet Monsieur Jérôme Chappa la sortie de route de 2008 et lui demande, en prévention, de faire installer un ballot de paille devant la première borne. Malgré les protestations de la Présidente de l’ASA, Monsieur CHAPPA juge la demande fondée et l’impose à l’organisation. Un rare exemple où l’écoute des riverain•es permet d’améliorer la prévention.
  • Infraction au sens interdit : le concurrent pris en sens interdit pendant la reconnaissance ne sera sanctionné que par 30 secondes de pénalité.

2013 - Infractions, témoignage d’un restaurateur de la vallée, demande de réunion à la Mairie et la sous-préfecture avec 47 signatures

  • Infractions au code de la route - De nombreuses infractions au sens interdit sont constatées, photos à l’appui, en amont du rallye ;
  • Impact sur l’économie - Le responsable de l’Hôtel *** et Restaurant du Moulin de Ruats se plaint de l’annulation, en raison du rallye, d’une tablée pour 14 personnes, ce qui n’est pas rien en début de saison ;
  • Courrier de demande de réunion à la Mairie et la Sous-préfecture - 47 riverain•es mécontent•es signent une lettre demandant une réunion à la Mairie et en Sous-préfecture ;
  • Prévention pour la course - Jérôme CHAPPA redemande l’installation de ballots de paille dans l’épingle à cheveux du pavé de cousin le pont. Merci à lui pour son écoute.

2014 - Le rallye ne passe pas à Avallon... mais à Island

Le circuit passe, pour la première épreuve... et cela est important pour comprendre ce qui se passera en 2015 au même endroit, entre Island et l’Huis Bazin.

2015 - Le rallye repasse à Island : un riverain excédé sort son fusil : la sous-préfète décide que le rallye n’y passera plus désormais

Intrusions de spectateurs - Le rallye passe à nouveau à Island. Excédé par les intrusions intempestives et répétées de spectateurs sur son terrain privé, un riverain sort son fusil. Heureusement, il ne va pas s’en servir. Mais à la réunion de bilan (à laquelle nous ne sommes pas conviés puisque pas concernés) Madame la sous-préfète Amélie FORT-BESNARD relate ce fait en décidant que le circuit ne passera plus par Island, pour des raisons évidentes de sécurité...

2016 - Rallye nocturne à Avallon !!! Infractions en amont, menace sur bien et personne, sortie de route avec dégâts + pollution chimique, intrusion de spectateurs sur propriété privée, pollution sonore nocturne, mise en danger d’autrui

En 2016, les organisateurs décident de refaire la spéciale des remparts de nuit... ce que la ville d’Avallon et la sous-préfecture acceptent, à la grande surprise des riverain•es, qui vivront un cauchemard. Et les griefs ne vont hélas pas manquer cette année !

  • Nombreuses infractions au code de la route en amont du rallye : vitesse excessive pendant les reconnaissances, infractions au sens interdit ;
  • Menace sur biens et personne de la part du n°1 et favori de la course, Étienne Bouhot, mécontent d’avoir été pris en sens interdit pendant la reconnaissance et sera exclu du rallye (photos, article de presse) ;
  • Intrusion de spectateurs sur propriété privée
  • Dégâts sur un mur privé dans l’épingle à cheveux - La « commission de sécurité » n’ayant pas jugé utile d’installer un ballot de paille dans l’épingle à cheveux, une sortie de route provoque des dégâts sur le mur d’un riverain, qui ne seront jamais réparés ;
  • Pollution chimique aux hydrocarbures - La voiture ayant percuté le mur parvient à refaire quelques mètres, avant de s’arrêter définitivement, en perdant son huile moteur et son huile hydraulique Vidange accidentelle au pavé de Cousin le pont suite à une sortie de route. Aucun protocole de nettoyage sérieux n’ayant été prévu, il a fallu attendre une semaine pour que... après avoir tenté de nettoyer la route avec la lance des pompiers, la ville finisse par comprendre qu’il fallait mettre du produit absorbant. Ce n’est pas très sérieux dans une zone Natura 2000, sur une voie donnant vers la rivière avec une pente moyenne de 23 % !
  • Une violente sortie de route dans l’épingle à cheveux des remparts - Cette dernière, constatée par un PV de la police municipale, aurait pu très mal se finir : si le véhicule était passé entre les deux bornes, il aurait dévalé la pente qui se situe juste derrière. Une fois de plus, nos conseils de prévention, consistant à installer des bottes de paille dans les deux épingles à cheveux, n’ont pas été retenus, alors que ces endroits sont des lieux évidents de risques majeurs de sortie de route ;
  • Pollution sonore - Deux lettres envoyées par une riveraine à la Mairie et à la présidente de l’ASA pour expliquer sa nuit de cauchemard, sans double-vitrage ;
  • Mise en danger involontaire de la vie d’autrui, par négligence - Courriel de témoignage d’un habitant expliquant avoir failli percuter de nuit les barrières posées au carrefour dit « des cabanes » sans aucune signalisation.
  • Réponse à la sous-préfète Patricia ADRIEN-PINET nous reprochant d’empêcher les forces de l’ordre de verbaliser les sens interdit en haut du pavé - Nous répondons à Madame ADRIEN-PINET qu’une verbalisation après une infraction pouvant causer des morts ne les ressusciterait pas, en insistant sur une prévention en amont du sens interdit pendant les reconnaissances plutôt que pour une verbalisation.

2017 - Un tableau synthétique des points d’amélioration demandés est envoyé à la Mairie

  • Tableau exhaustif de propositions d’améliorations envoyé à la Mairie En 2017, le rallye ne passe pas par le centre-ville d’Avallon. Un collectif informel est créé, pour trouver des solutions constructives à l’avenir, à partir de douze problématiques récurrentes ;
  • Conseil de création d’une association - Le nouveau sous-préfet, Monsieur Abdelmajid TKOUB, nous fait comprendre que, pour avoir une légitimité à être invités aux réunion concernant le rallye, nous devons créer une véritable association ;
  • Première tentative de calcul du bilan carbone du rallye - environ 26 tonnes en deux jours.

2018 - La création notre association Alterallye, est perturbée par les « pro-rallye » - le nouveau président est victime de menaces et intimidation en bande organisée

  • Nouvelles menaces et intimidation d’Étienne Bouhot - Une fonctionnaire de la Mairie ayant donné le numéro de la personne qui l’avait pris en infraction dans le sens interdit en 2016, Monsieur Bouhot a usé de menaces téléphoniques pour demander le retrait des photos publiées sur valleeducousin.fr ;
  • Violation manifeste des obligations de discrétion professionnelle des fonctionnaires - Dans ce cadre, Monsieur Rouquette, avocat honoraire, rappelle à la Mairie son obligation de discrétion professionnelle (violation de l’article 9 du code civil et des articles 1 et 26 de la loi 83*634 du 13 juillet 1983)
  • Intimidation et tentative d’entrave à la libre création d’une association loi 1901 - Pour créer notre association, nous annonçons publiquement le lieu, l’heure et l’objet dans l’Yonne républicaine. Une trentaine de pro-rallyes en ont profité pour venir perturber notre assemblée générale constitutive ;
  • Menace et intimidation sur représentant d’une personne morale - Le nouveau président d’Alterallye est victime de menaces et d’intimidation lors d’une distribution de tracts en plein Morvan, encerclé par plusieurs voitures de pro-rallye l’empêchant de repartir. Actionnant la fermeture centralisée, il fait comprendre que s’en prendre au représentant d’une personne morale ne serait pas dans leur intérêt... ce qui lui permet de repartir. Il décide de ne pas porter plainte.
  • Dialogue possible en sous-préfecture - Monsieur le sous-préfet, Monsieur Abdelmajid TKOUB, accepte notre participation aux réunions de préparation et de bilan du rallye.

2019 - Concertation en sous-préfecture aboutissant au déplacement du parking et la suggestion d’un changement de tracé

  • Dialogue, concertation - L’excellente sous-préfète Cécile RACKETTE nous convie aux réunions de préparations, à la commission de sécurité et au bilan du rallye 2019. Quelques unes de nos propositions sont retenues ;
  • Quelques améliorations reconnues - Nous reconnaissons en sous préfecture un meilleur respect du code de la route, avec des pointes à 70km/h relevées avec notre radar sur la route de Méluzien, limitée à 50km/h, au lieu des 90km/h ou plus constatées auparavant ;
  • Dégradation des arbres sur le parc de stationnement - En revanche, nous dénonçons la perforation de 105 tilleuls de l’alignement historique des Capucins, parc choisi pour le rallye, pour y fixer les numéros des 105 concurrent•es ;
  • Proposition retenue : changement de parc de stationnement - A la réunion de bilan, nous proposons, pour la prochaine édition, d’installer le parc sur le parking du cimetière, où a déjà lieu chaque année le salon de l’automobile : proposition immédiatement retenue par la sous-préfète Madame Cécile Rackette ;
  • Quitter la zone Natura 2000 - Par ailleurs, nous suggérons aux organisateurs de quitter la zone Natura 2000, en leur expliquant que notre intérêt à agir ne s’applique qu’à cette zone.

De 2020 à 2023, le rallye se retire de la zone Natura 2000 d’Avallon

Notre association se met alors « en veille », laissant les organisateurs faire ce qu’ils veulent en dehors de la zone géographique prévue dans nos statuts d’origine, dans les villages qui veulent bien les accueillir, dont Saint-Colombe.

2024 - Surprise : le rallye est de retour à Avallon, dans la zone Natura 2000 - Ni la ville, ni la sous-préfecture, n’ont daigné prévenir notre association

  • Absence de dialogue - Nous apprenons par hasard que le rallye revient, sans avoir été prévenu ni par la Mairie, ni par la Sous-préfecture.
  • Référé perdu, faute de temps pour le préparer - Avertis de la publications de l’arrêté préfectoral à la dernière minute, nous tentons puis perdons le référé suspension, faute de temps pour récolter et assembler les moyens « sérieux » nécessaires à sa recevabilité ;
  • Une médiation refusée par la partie adverse - Le juge nous avait proposé une médiation, que nous avions acceptée, mais qui n’a pas été retenue par la sous-préfecture et les organisateurs ;
  • Un recours au fond retenu - Notre recours au fond de 2024, lui, sera jugé probablement en 2026 ;
  • Une pétition contre le rallye recueille 168 signatures - un fort mécontentement est palpable - Notre association tente de refaire une pétition papier, notamment le long du circuit. Le mécontentement s’amplifie. Certaines personnes très remontées refusent de signer la pétition en disant que ça ne sert à rien et seules des pointes sur le circuit permettraient de l’arrêter : nous en profitons pour diffuser un message de prudence, appelant à la sécurité de tout le monde. Nous ferons part de cette expérience à la Mairie, en leur disant qu’il est urgent de nous écouter comme un interlocuteur légitime pour redonner de la crédibilité aux mots « concertation » et « dialogue ». Mais elle n’en tiendra pas compte ;
  • Extension de notre rayon d’action - En réaction, notre association étend son rayon d’action à 50 km autour d’Avallon ;
  • A nouveau, le confinement total de tout un quartier - Nous déplorons l’interdiction de circuler, même à pied, de tout un quartier, pendant une journée ;
  • Propos lesbophobes contre l’une de nos membres - Sur le site FB de la Mairie d’Avallon, l’une de nos membres qui donnait son opinion sur le fond (en parlant de pollution) est prise à partie par des pro-rallye tenant des propos lesbophobes, par des profils anonymes mais aussi à visage découvert, notamment un garagiste d’Époisses (nous prenons les captures d’écran) ;
  • Un tract d’intimidation anonyme diffusé contre la présidente et le trésorier - En amont et pendant le rallye, une affiche en papier est distribuée anonymement sur les parkings de la ville et sur la table d’inscription pilotes. Cette feuille intitulée « Qui veut du mal au rallye de l’avallonnais » diffuse la photo de la présidente, et du trésorier, en invitant à se rendre à leurs adresses respectives : nous déposons immédiatement une plainte à la gendarmerie ;
  • Atteinte à l’image de l’entreprise de la présidente - Dans le même temps, notre présidente découvre que le numéro de son entreprise a été modifié sur internet et aboutit sur un répondeur diffusant des messages d’insultes , ce qui est constaté à la gendarmerie, avant de réussir à corriger son numéro ;
  • Infractions au code de la route - de nouveau dans le sens interdit du pavé de cousin le pont.
  • Pollution sonore - Prise de mesures précises avec un sonomètre professionnel ;
  • Sorties de route - Pendant le rallye, plusieurs sorties de routes ont de nouveau été constatées, comme toujours aux mêmes endroits (des épingles à cheveux où, auparavant, il y avait des ballots de paille)
  • Nouveau calcul du bilan carbone Nous calculons puis publions un bilan carbone du rallye 2024 : environ 20 tonnes en deux jours ;

2025 - Pas de concertation : le rallye revient encore dans la zone Natura 2000, cette fois-ci conventionnée « Havre de paix pour les loutres d’Europe » !

  • Toujours une volonté manifeste d’absence de dialogue - Étant dans l’impossibilité de récupérer l’arrêté auprès de la sous-préfecture malgré plusieurs demandes, nous finissons par le trouver sur un moteur de recherche comme ayant été publié par la ville d’Avallon puis supprimé de leur site. Par leur intermédiaire, nous finissons par l’obtenir.
  • Une contradiction majeure : Avallon communique sur un « Havre de paix pour les loutres d’Europe - Découvrant que les loutres se sont installées dans la vallée du Cousin et qu’une convention »Havre de paix" a été publiée par Avallon, nous relevons la contradiction d’y accueillir un rallye, en publiant un dossier qui provoque (coïncidence ?) la suppression de la page concernée sur le site de la ville ;
  • Une proposition de réunion en Mairie bien tardive, quand tout est déjà décidé - La directeur du cabinet de la ville et son directeur des sports nous proposent une réunion le mardi 18 février 2025 : la démarche est appréciable et quelques propositions de prévention sont retenues, mais tout est déjà organisé et on nous fait bien comprendre que le tracé n’est pas modifiable ;
  • Aucune nouvelle de la sous-préfecture : nous redéposons donc un référé suspension et un recours au fond, seule manière de faire entendre notre voix. Ce référé est rejeté une nouvelle fois. Mais notre recours au fond est maintenu, comme en 2024 et sera probablement jugé en 2026 ;
  • Une exposition annulée à la Tannerie à cause du rallye : L’exposition TUER LA MISERE sera fermée les 1 et 2 Mars. L’accès en est interdit dans le cadre du Rallye du Pays Avallonnais. C’est vrai que l’environnement, aussi bien que la culture, ne font pas le poids face la toute puissance du sport automobile !
Association Rhizome - Communiqué d’annulation de l’exposition « TUER LA MISERE » en raison du rallye de l’avallon

Pour quelle raison la concertation avec les riverain•es, représenté•es depuis 2018 par Alterallye, nous semble essentielle ?

Parce que l’absence de dialogue peut aboutir à des drames, comme en 2015, à Island

Comme nous avons pu le constater lors de nos contacts directs avec des habitant•es certain•es sont tellement excédées de ne pas être écoutées qu’elle ne croient plus ni aux lettres, ni aux pétitions, ni aux actions juridiques, avec des envies de passer à l’acte. C’est ainsi qu’en 2015, un riverain excédé a sorti le fusil à Island : ce fait qui avait été évoquée par Madame la Sous-préfète FORT-BESNARD pour décider que le rallye ne passerait plus dans cette commune.

Parce que sur les conseils du sous-préfet Monsieur TKOUB, en 2018, notre association été créée pour représenter légitiment les riverain•es

Comme l’a dit très justement le sous-préfèt Monsieur TKOUB, il serait impossible d’accueillir, dans les réunions concernant le rallye, toutes les personnes mécontentes. Seule une personne morale pourrait légitimement faire le lien. Or, notre approche légaliste et modérée (nous ne remettons pas en cause le rallye, mais certaines zones et certaines pratiques) pourrait servir de « tampon » avec une partie de la population beaucoup plus hostile avec et événement fortement intrusif.

Or, entre 2008 et 2025, seules deux sous-préfet•es ont accepté la concertation, en 2018 et 2019

Une vraie concertation officielle n’a réellement été possible qu’avec deux sous-préfets, Monsieur Abdelmajid TKOUB en 2018 et Cécile RACKETTE en 2019, aussi bien en amont (réunion préparatoires, commission de sécurité), qu’en aval (réunion de bilan du rallye) ;

Sur les 19 années entre 2004 et 2025, le rallye est passé 8 fois sur « la spéciale de remparts », avec des problèmes récurrents

Preuve que le rallye n’est pas obligé de passé en zone urbaine et Natura 2000, c’est que d’autres circuits existent, aux alentours. Si nous ignorons les problèmes éventuels posés ailleurs, nous avons en revanche une parfaite connaissance des problèmes récurrents concernant notre propre zone... et nous n’attendons qu’une chose : faire entendre notre voix. Cette absence d’écoute nous oblige à saisir la justice.

Liste des articles déjà parus sur valleeducousin.fr au sujet du rallye de l’avallonnais

Une approche légaliste : une audience pour un recours au fond prévue en 2025 ou 2026

Notre approche est purement légaliste : nous cherchons simplement à faire appliquer la loi.

  • Ce n’est pas nous qui avons décidé d’établir une zone Natura 2000 dans la vallée du Cousin.
  • Ce n’est pas nous qui avons décidé d’y établir des refuges LPO en 2016 et chauves-souris en 2020.
  • Ce n’est pas nous non plus qui avons introduit la loutre et encore moins décidé, en décembre 2024, d’établir un Havre de paix pour espèce protégée sur liste rouge.
  • Si nous saluons toutes ces décisions, qui vont dans le bon sens, nous demandons à la ville d’Avallon – ne serait-ce que par cohérence – de respecter ses engagements en faveur de la biodiversité pour ces 2km du circuit contestés sur un total de 40km.

Différentes lois, nationales, européennes, s’appliquent à ces dispositifs. Nous ferons donc tout notre possible pour les faire appliquer. Mais un engagement politique clair qui irait au devant de ces actions en justice serait encore plus apprécié... en envoyant un symbole fort en faveur de la biodiversité.

L’impact de ce rallye nous semble en effet - ne serait-ce que symboliquement - inversement proportionnel aux deux kilomètres de circuit contestés, dans une zone Natura 2000 de plus en plus précieuse, où la ville d’Avallon vient de signer un « Havre de de paix pour la loutre ».

Nos recours au fond serons jugés en 2025 ou 2026. A suivre.

Si ce jugement nous donne raison, ce serait une grande victoire pour tous les habitats naturels menacés par les rallye automobiles en France !

Pour nous contacter : alterallye@posteo.com

Par L’association Alterallye de l’Avallonnais

Publié le samedi 1er mars 2025

Mis à jour le samedi 22 mars 2025

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