Mise à jour du 10 mai 2021
Bonne nouvelle : les chemins « naturels » seraient épargnés.
C’est un soulagement, les promoteurs du tracé de la futur véloroute se sont engagés le 6 mai dernier à modifier le tracé.
Les Maires d’Asquin, Montillot et Vézelay n’étaient pas favorable à l’artificialisation de leurs chemins ruraux, ils l’ont exprimé lors de la dernière réunion du conseil de la communauté de communes.
La pression commençait à monter localement, nombre d’usagers se sentaient dépossédés
de leur environnement au seul motif d’un surplus de pittoresque sur le parcours cycliste.
Nous saluons cette sage décision et remercions tous ceux qui ont apporté leur soutien au Collectif du Bois de Mal Appris afin de préserver nos chemins.
Restons toutefois vigilants, il est des monstres dont la tête repousse…
A propos du Projet initial
La plupart des gens l’ignorent, mais un vaste projet de véloroute est porté par la communauté de communes de l’Avallonais–Vézelay–Morvan (CCAVM).
Une majeure partie du tracé empruntera des routes existantes sur lesquelles seront aménagées des voies cyclables.
Mais d’autres tronçons passeront par des chemins communaux.
Ces chemins se verront transformés par des engins de terrassement avant d’être recouverts d’un revêtement adapté à la circulation confortable de cyclotouristes.
Aucune information n’avait été divulguée aux usagers et riverains
C’est en interrogeant géomètres et entreprises de forage à l’œuvre sur le terrain que la population a découvert le projet et ses conséquences ; aucune information n’avait été divulguée aux usagers et riverains.
Certains nouveaux maires ignoraient même être concernés…
Exemple : le chemin rural parallèle au hameau des Bois de la Madeleine entre les Chaumots et la route d’Asnières-sous-Bois.
Plus de quatre kilomètres dont plusieurs en plein bois, sur sol fragile et humide
Les sections marquées vez001 et asn016 se trouvent sur un chemin magnifique,
pur joyau de notre patrimoine paysager du Vézelien.
Il est étroit et pentu, les chevaux s’y enlisent de l’automne au printemps.
Une artificialisation des sols totalement anachronique, disproportionnée et coûteuse
Vouloir y faire passer des cyclotouristes impliquerait une artificialisation des sols totalement anachronique, disproportionnée et coûteuse.
La communauté de commune ne s’est-elle pas engagée dans le PLUI pour : la « protection des zones remarquables » et la limitation de « la consommation d’espaces naturels » ?
De nombreuses questions se posent
- comment un tel chantier parvient il en phase de finalisation sans que la population en soit informée ?
- Dans cette période tourmentée, comment peut-on prioriser un tel gouffre budgétaire ?
- Qui paiera l’entretien de ces routes et le ramassage des déchets en plein bois ?
- Usagers locaux, riverains et promeneurs mais aussi vététistes, cueilleurs de champignons, pèlerins, cavaliers et milieu naturel fragile ne pèsent donc rien face aux décisions unilatérales de la CCAVM ?
- Comment peut-on éluder la question de la circulation agricole et forestière ?
Celle de la pratique de la chasse et par conséquent celle de la sécurité des cyclistes ? - Dans ce contexte, quelle durabilité sur un sol si peu adapté ?
Mais puisque l’on nous parle de route cyclable, c’est vert, c’est forcément bien, donc rien ne serait à questionner...
Pas si sûr, la mobilisation citoyenne qui se constitue parviendra espérons-le,
à faire réviser certaines incohérences du projet.