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La recette du « mennele » : sorte de brioche alsacienne, en forme de « petit homme », préparée à la Saint-Nicolas

Voici l’une des recettes du fameux « mennele » (autrement écrit menele, manele, mannele, manala...) ce bonhomme en brioche que l’on fait traditionnellement en Alsace à la Saint-Nicolas... mais qui peut également être préparée sous d’autres formes pendant toute la période des fêtes. Le secret principal réside dans la température des ingrédients et de la préparation : elle doit toujours être tiède... sinon, c’est fichu !

Remarque préliminaire : vous pouvez utiliser le forum ci-dessous pour laisser vos commentaires ou poser des questions.

Ingrédients

La levure de boulanger est vendue en boulangeries soit en vrac, soit en cubes de 40 grammes environ. Les quantités ci-après sont données pour 40 ou 50 grammes de levure : elles permettent de faire deux « mennele » (prévoir deux plaques de cuisson).

  • levure de boulanger : entre 40 et 50 grammes (50 grammes permettant d’obtenir une meilleure levée de la pâte) ;
  • farine de blé : 1 kg ;
  • sucre : 150 grammes ;
  • sel fin : une pincée ;
  • beurre : 400 grammes ;
  • lait demi-écrémé : 1/4 de litre ;
  • 4 œufs à température ambiante : sortez-les du frigo longtemps à l’avance ;
  • fruits secs : 250 grammes d’amandes et 150 grammes de raisins secs...
  • En option, un peu de sucre-glace ou de sucre de canne avec 1/2 citron.

Préparation (30’), Levée (2h), Cuisson (20’)

Avertissement : les courants d’air sont strictement déconseillés pendant toute la préparation ! Fermez les portes et passez la consigne à votre entourage. Le secret d’une réussite totale : tout doit être tiède ou du moins à température ambiante.

  1. Préparez deux plaques de cuisson ;
  2. Posez les œufs près du radiateur ou de la cuisinière à bois, pour qu’ils soient tièdes ;
  3. Mettez le beurre dans un bol en petits morceaux, pour qu’il fonde doucement (au four par exemple ou au bain marie) ;
  4. Versez une bonne cuillerée à café de sucre (très important) dans un grand bol, où vous émietterez la levure de boulanger ;
  5. Ajoutez le lait tiède (pas trop chaud ni trop froid) sur la levure en mélangeant avec une fourchette et laissez monter dans un coin au tiède (près du radiateur ou de la cuisinière par exemple). Attention : lisez bien 1/4 de litres, pas 1/4 de pinte ! Précaution : posez le tout sur une soucoupe... à cause des risques de débordement ;
  6. Mélangez à sec la farine, le sucre, la pincée de sel et les quelques fruits secs dans un grand saladier ;
  7. Mélangez les œufs à la farine avec les mains en ajoutant le beurre fondu : tout doit être homogène ;
  8. Quand la levure est montée (la mousse déborde presque du bol) ajoutez-la au mélange en pétrissant énergiquement la pâte jusqu’à ce que vous puissiez faire des boules qui se détachent facilement de vos mains (le mieux étant de penser à des personnes avec qui on a un compte à régler) ;
  9. Faites deux boules de taille identique, une pour chaque "mennele" ;
  10. Laissez libre cours à votre créativité pour les fabriquer sur la plaque de cuisson, sans pour autant les laisser refroidir... et en tenant compte du fait que leur volume va augmenter (laissez une marge libre en bordure de plaque). Un petit conseil : si vous voulez que les formes ne disparaissent pas en gonflant, accentuez-les de manière exagérée ;
  11. Couvrez avec un torchon et laissez monter la pâte au tiède pendant environ deux heures : le mieux est de poser la plaque à l’endroit le plus chaud de la pièce, en haut d’une étagère par exemple ;
  12. Enfournez au bout des deux heures à une température légèrement supérieure à 200 degrés : cela doit cuire doucement ! N’hésitez pas à surveiller le bronzage et à retourner la plaque si besoin. Prévoir entre 20’ et 30’ de cuisson selon les fours ;
  13. En option : après cuisson, quand le "mennele" est redevenu tiède, on peut le glacer avec un mélange de sucre-glace ou de sucre de canne + le jus d’un 1/2 citron ;
  14. Et hop là on déguste, avec si possible un bon vin chaud, ou un chocolat chaud !

Quelques photos

La farine, les œufs et la levure de boulanger
La farine est mélangée à sec avec les amandes, les raisins secs, le sucre et la pincée de sel. Les œufs doivent être tièdes ou en tout cas à température ambiante (sortez les du frigo bien avant). A droite, la levure de boulanger et sa cuillerée de sucre attendent le lait tiède pour s’activer.
Levure et beurre fondu
A gauche, on voit que la levure de boulanger a bien travaillé avec le lait tiède et la cuillerée de sucre : ça déborde presque ! A droite, le beurre est bien fondu : c’est parfait.
Ajout des oeufs tièdes puis du beurre fondu
L’un des fameux « mennele »... avant qu’il ne soit « monté »
Le « mennele » va maintenant rester à une température tiède, protégé des courants d’air par un torchon... et gonfler pendant environ deux heures.
L’autre des fameux « mennele », tout chaud sorti du four...
Il vient de sortir d’une cuisson douce entre 200 et 250 degrés dans le four d’une cuisinière à bois. On peut dire que celui-là est plutôt du genre costaud !

Notes

On peut évidemment utiliser le même genre de pâte pour faire un Kouglof (mais avec un peu plus de lait) ou faire des brioches tressées. Mais la variante la plus pratique est celle de la marguerite, qui permet de se passer d’un couteau pour la dégustation.

A bientôt, pour une autre recette de notre belle région ! Mais la vallée du Cousin, c’est très beau aussi : c’est d’ailleurs pour ça que nous y sommes... ;-)

Par L’amicale avallonnaise « découvrir l’Alsace »

Publié le mercredi 25 décembre 2013

Mis à jour le dimanche 26 janvier 2020

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