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Lexique et Index alphabétique de la Pandémie de COVID-19

Face à la Pandémie... et à l’avalanche d’informations, comment mettre un peu d’ordre dans les idées ? Il nous a paru utile d’élaborer un outil de classement alphabétique des infos récoltées, avec parfois quelques définitions ou synthèses, à mi-chemin entre un index par mots-clés et un lexique. Cet outil est évolutif et collaboratif : vous pouvez proposer de nouvelles entrées sourcées à la rédaction, ou nous signaler des erreurs ou mises à jour.

Attestation de déplacement dérogatoire
Afin de limiter la propagation du virus, le gouvernement français a ordonné un confinement qui restreint les mouvements de la population à partir du 17 mars 2020 à 12 h. Chaque personne doit, pour les déplacements autorisés, se munir d’une attestation disponible sur le site gouvernement.fr. La semaine suivante, un décret du 23 mars 2020 prolonge et durcit le confinement. De nouvelles attestations dérogatoires sont mise en place.
Bouc émissaire
Un bouc émissaire est un individu, un groupe, une organisation, etc., choisi pour endosser une responsabilité ou une faute pour laquelle il est, totalement ou partiellement, innocent. Les périodes de troubles sont généralement propices aux recherches de « boucs émissaires »...
Lire à ce propose la partie « Boucs émissaires » du texte « Quand le malheur bégaie » de Jean-Noël Lallement
Chloroquine
La chloroquine (ou chloroquinine) est un antipaludique largement commercialisée sous forme d’hydroxychloroquine ou de sels (sulfate ou phosphate). Elle est avec la quinine, dont elle est un substitut synthétique, le traitement qui a été le plus employé, en préventif comme en curatif, contre le paludisme. Elle est aussi très utilisée contre des maladies auto-immunes telles que le lupus et des maladies rhumatoïdes telle que la polyarthrite rhumatoïde. Elle montre in vitro des effets antiviraux, mais qu’on n’arrive pas ou mal à reproduire in vivo.
Ses effets secondaires sont le plus souvent légers et transitoires mais ils peuvent être graves ; et la dose thérapeutique est proche du seuil de toxicité. Le surdosage induit notamment des troubles cardiovasculaires graves et potentiellement mortels qui explique que l’auto-traitement qui existait autrefois n’est plus recommandé. Dans le monde, elle est de plus en plus utilisée sous forme d’hydroxychloroquine qui est deux à trois fois moins toxique et mieux tolérée à dose élevée.
A lire dans la presse :
Les communiqués de Méditerranée Infection :
Confinement de la population
En France :
  • Afin de limiter la propagation du virus, le gouvernement français a ordonné un confinement qui restreint les mouvements de la population à partir du 17 mars 2020 à 12 h. Chaque personne doit, pour les déplacements autorisés, se munir d’une attestation disponible sur le site gouvernement.fr
  • La semaine suivante, un décret du 23 mars 2020 prolonge et durcit le confinement. De nouvelles attestations dérogatoires sont mise en place.
COVID-19 (n.f.)
Nom de la pandémie liée au coronavirus SARS-CoV-2.
La maladie à coronavirus de 2019 ou Covid-19 (acronyme anglais signifiant coronavirus disease 20191) est une maladie infectieuse émergente causée par une souche de coronavirus appelée SARS-CoV-22, contagieuse avec transmission interhumaine. Les symptômes les plus fréquents sont la fièvre, la toux et l’essoufflement mais elle peut provoquer une détresse respiratoire aigüe.
Didier Raoult
Le professeur Didier Raoult, est le premier médecin en France à avoir préconisé l’utilisation, comme le font déjà ses homologues chinois, de la chloroquine contre l’épidémie de COVID-19.
Didier Raoult est un infectiologue et professeur de microbiologie français spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille. Grand prix Inserm 2010 pour l’ensemble de sa carrière, il a décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est l’un des chercheurs français les plus cités, avec de nombreuses publications scientifiques à son actif.
A lire dans la presse :
Les communiqués de Méditerranée Infection :
Discovery : essai clinique européen
Le 22 mars 2020, un essai clinique européen baptisé « Discovery » a démarré sur 3 200 en Europe, dont sur 800 patients dans les CHU de Lyon, Nantes et Paris, sur 4 thérapeutiques : l’hydroxychloroquine (antipaludique) parfois associé à de l’azithromycine (antibiotique utilisé pour le traitement des infections des voies respiratoires), le remdésivir (actif sur virus Ebola), le lopinavir (actif contre VIH), le ritonavir, en combinaison avec des interférons (régulateur du système immunitaire).
Voir le communiqué de presse sur le site de l’INSERM : Lancement d’un essai clinique européen contre le Covid-19
Écoles (en période de confinement)
Voir l’initiative de Écoles Hors les Murs d’Avallon, site d’information et d’échange pour les acteurs de la communauté éducative d’Avallon
Masques
Les masques chirurgicaux sont conçus pour protéger les personnes qui les portent, ainsi que leur entourage, des éclaboussures de tout type. Dans le cadre des mesures de prévention dans l’épidémie de COVID-19, ils permettent à une personne infectée qui le porte de ne pas contaminer son entourage. Mais la protection ne fonctionne pas en sens inverse : un soignant qui le porte n’est pas protégé contre le coronavirus.
Les masques de protection respiratoires FFPP sont conçus pour filtrer l’air sur une échelle de filtration de 1 à 3. Le masque FFP2, également appelé le « masque canard », demeure la protection de référence en cas d’épidémie. Sa durée de protection varie entre trois et huit heures. C’est avec ce type de masque que les soignants devraient être équipés.
A lire dans la presse : Coronavirus : le port du masque de protection est-il une mesure efficace ?, Le Monde avec AFP Publié le 02 mars 2020 à 13h58 .
Médecin de peste
Un médecin de peste, appelé aussi docteur de peste, était un médecin spécialisé dans la prise en charge de la peste bubonique. Au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, certains médecins portent un masque en forme de long bec blanc recourbé (ce bec de corbin fait qu’ils sont alors comparés à de lugubres vautours) rempli d’herbes aromatiques conçues pour les protéger de l’air putride selon la théorie des miasmes de l’époque.
Réanimation
Voir Unité de réanimation
Soins intensifs
Voir Unité de Soins Intensifs (USÌ)
Surveillance continue
Voir Unité de Surveillance Continue (USC)
SARS-CoV-2 (n.m)
Virus à l’origine de l’épidémie de coronavirus COVID-19, qui appartient à la famille des coronavirus.
Vue d’artiste d’un virion de SARS-CoV-2. (taille : 125 nm5,46.)
Source : Wikipedia, SARS-CoV-2
Unité de soins intensifs (USI)
En théorie, les unités de soins intensifs (USI) sont habilitées à traiter une défaillance unique pendant une durée limitée. Elles sont à distinguer des unités de surveillance continue (USC), qui sont destinées à prendre en charge un patient ayant un risque de défaillance vitale. A ne pas confondre non plus avec la réanimation, qui est dévolue à la prise en charge prolongée de défaillances multiples.
L’admission à l’unité de soins intensifs (USI) est souvent motivée par le besoin d’une assistance respiratoire... qui, dans le cas de l’épidémie de COVID-19, est un atout majeur pour sauver des vies.
Or, avec seulement 7 000 lits en Unités de Soins Intensifs [1] (USI en français, ICU en anglais), la France se rapproche plus de l’Italie (5 000 places) que de l’Allemagne (25 000 places) obligeant à choisir, comme en Italie, les malades qui ont le plus de chances de s’en sortir, avec le nombre de morts que l’on sait (Sud-Ouest, Coronavirus : pourquoi le taux de mortalité est-il aussi bas en Allemagne  ?, publié le 19 mars 2020).
Source pour la définition : vocabulaire-medical.fr, Réanimation / Soins intensifs / Surveillance continue
Unité de surveillance continue (USC)
En théorie, les unités de surveillance continue (USC) sont destinées à prendre en charge un patient ayant un risque de défaillance vitale... Elles sont à distinguer des unités de soins intensifs (USI), qui sont habilitées à traiter une défaillance unique pendant une durée limitée. A ne pas confondre non plus avec la réanimation, qui est dévolue à la prise en charge prolongée de défaillances multiples... Mais, dans la réalité, ce n’est pas aussi schématique que cela.
À titre d’exemple, dans une USC (Unité de surveillance continue), il est possible d’accueillir un opéré encore ventilé, pour une durée maximale de 48 heures. Passé ce délai, s’il s’avère impossible d’extuber le patient (autrement dit de le sevrer de la ventilation artificielle), il devra être transféré dans un service de réanimation. Cette règle n’est cependant pas toujours respectée, ne serait-ce que par manque de lits de réanimation.
Source pour la définition : vocabulaire-medical.fr, Réanimation / Soins intensifs / Surveillance continue
Unité de réanimation (Réa)
La réanimation est dévolue à la prise en charge prolongée de défaillances multiples... Elle se distingue des unités de surveillance continue (USC), qui sont destinées à prendre en charge un patient ayant un risque de défaillance vitale... A ne pas confondre non plus avec les unités de soins intensifs (USI), qui sont habilitées à traiter une défaillance unique pendant une durée limitée. Mais, dans la réalité, ce n’est pas aussi schématique que cela.
À titre d’exemple, dans une USC (Unité de surveillance continue), il est possible d’accueillir un opéré encore ventilé, pour une durée maximale de 48 heures. Passé ce délai, s’il s’avère impossible d’extuber le patient (autrement dit de le sevrer de la ventilation artificielle), il devra être transféré dans un service de réanimation. Cette règle n’est cependant pas toujours respectée, ne serait-ce que par manque de lits de réanimation.
Les services de réanimation, qui coûtent extrêmement chers, ne sont présents que dans les hôpitaux publics, notamment les CHU. L’activité de réanimation est en effet la plus coûteuse qui soit. Les soins intensifs et la surveillance continue existent aussi bien dans le public que dans le privé.
Source pour la définition : vocabulaire-medical.fr, Réanimation / Soins intensifs / Surveillance continue
A lire dans la presse : Les Échos, Coronavirus : la France dispose de 5.000 lits de réanimation dans les hôpitaux

Par La rédaction

Publié le lundi 23 mars 2020

Mis à jour le dimanche 29 mars 2020

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