Le documentaire d’Hélène Médigue est assez mauvais et dessert fortement le fond des problèmes, pourtant passionnants, soulevés par le film (par exemple le fait que la production nationale agricole a chuté en volume et en 15 ans, de 12 % pour les légumes et 26 % pour les fruits, le suicide est la troisième cause de décès chez les agriculteurs exploitants, un suicide tous les 2 jours – soit 20 % supérieur à la moyenne nationale).
En revanche, les discussions et interrogations furent nombreuses après la projection et laissèrent tout de même un petit gout d’inachevé…
On aurait ainsi pu se passer du film et profiter de la présence de Maxime de Rostolan pour discuter de la suite et du comment procéder, selon lui, pour faire évoluer le monde agricole. D’autant que la manière de fonctionner de Maxime de Rostolan, s’apparente assez de celle d’Emmanuel Macron (une toute petite équipe motivée, des discussions avec tout le monde : avec le militant radical « et en même temps » avec le PDG de multinationale…) lui permet d’éclater les anciens modèles d’action militante.
On assiste donc, à travers ce changement de génération, à un changement de manière de penser très intéressante qui correspond à l’époque dans laquelle nous vivons et qui tente de se réinventer, en bien ou en mal, il est encore trop tôt pour le dire.
Donc, un film à ne pas voir si l’on connait déjà le sujet à part pour écouter la bande-son des Têtes Raides…