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14 juin 2015

Concert de chants sacrés du Moyen-Âge par le Chœur de femmes des ateliers d’Obsidienne au prieuré de Saint-Jean-les-Bonhommes

Avec psaltérions, vièles à archet, crwth, rebec...

Merci à la Société d’études d’Avallon, présidé par Bernard Léger, qui a programmé ce concert dans le cadre des « Rendez-vous du prieuré ». Ce festival a été créé précisément pour aider à la sauvegarde du Prieuré de Saint-Jean-des-Bonshommes, mais aussi pour lui donner une vie culturelle... sur le principe de la libre participation : entrée libre ! Ce dimanche 14 juin, l’ensemble musical Obsidienne, sous la direction d’Emmanuel Bonnardot et le Chœur de femmes des ateliers d’Obsidienne ont fait vibrer le prieuré de Chants sacrés du Moyen Âge.

Le prieuré de Saint-Jean les Bonhommes

Il y encore des avallonnais(e)s qui ne connaissent pas ce petit bijou, racheté par la société d’études d’Avallon en 1905. Laquelle, présidée par Bernard Léger, travaille avec ardeur à sa restauration et à sa mise en valeur : c’est d’ailleurs pour cette raison que le festival a été créé.

Pour le trouver ? Il suffit de prendre la première à droite en entrant dans Sauvigny-le-Bois depuis Avallon... puis de s’enfoncer dans sur cette petite route bocagère. Dépaysement assuré, dans le temps et dans l’espace.

Prieuré de Saint-Jean-les-Bonhommes
Prieuré de Saint-Jean-les-Bonhommes

Enregistrement en public

Avertissement : l’enregistrement ayant été réalisé dans de mauvaises conditions, sans pied... loin des musiciens... il n’a d’autre prétention que de vous donner envie d’aller écouter un concert pour de « vrai » à Sens ou ailleurs... ou évidemment d’acheter les disques d’Obsidienne !

Le Chœur de femmes des ateliers d’Obsidienne au prieuré de St Jean les Bonhommes by Valleeducousin on Mixcloud

Qu’est-ce que l’ensemble Obsidienne ?

Emmanuel Bonnardot, directeur artistique de l’ensemble Obsidienne
Emmanuel Bonnardot, l’un des spécialistes incontestés de la musique du Moyen-Âge et de la Renaissance. D’abord chanteur dans le domaine baroque (La Chapelle Royale de Paris et Les Arts Florissants,), Emmanuel Bonnardot se distingue et se révèle pleinement dans le répertoire médiéval d’abord au sein des meilleurs ensembles du genre (Gilles Binchois, Alla Francesca…), mais surtout, depuis 1993, à la tête de sa propre formation Obsidienne (Grand prix du disque, diapason d’or, choc du monde de la musique, 5 étoiles Goldberg...).
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Depuis vingt ans, l’ensemble Obsidienne, qui participe régulièrement aux plus prestigieuses programmations de France, s’attache à faire découvrir les répertoires inédits et méconnus mêlant volontiers interprétation et improvisation. Emmanuel Bonnardot, directeur artistique souriant, et ses musiciens, enchantent tous les publics avec leurs instruments rares mêlés à leurs voix justes et naturelles.

Trois musiciens de l’ensemble Obsidienne
Emmanuel Bonnardot, Florence Jacquemart et Hélène Moreau
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Sa discographie (Eloquentia, Calliope, Opus 111) a obtenu les plus prestigieuses distinctions de la presse française et internationale (Grand Prix du Disque, Diapason d’or, Choc du Monde de la Musique, 10 de Répertoire, 5 étoiles Goldberg, Recommandé par Classica, Bravo de Tradmagazine…).

Obsidienne est soutenu par la DRAC Bourgogne, le conseil régional de Bourgogne, le conseil général de l’Yonne, la communauté de communes du sénonais et la ville de Sens.

Le chœur de femmes des Ateliers d’Obsidienne

Un atelier de chant grégorien et premières polyphonies qui regroupe une dizaine de chanteuses amateures. La directrice du chœur, Catherine Sergent, est spécialisée dans les répertoires de Musique Ancienne du Moyen Age et de leurs notations. Elle enseigne au Centre de musique Médiévale de Paris ainsi qu’à l’Université de Limerick en Irlande où elle dirige l’ensemble Cantoral régulièrement invité pour des échanges universitaires en Irlande et aux États-Unis.

Elles ont enregistré en 2005 un CD audio « Chants sacrés autour des manuscrits de la cathédrale de Sens » (production Obsidienne et Compagnie).

Parmi les instruments de musique de l’ensemble Obsidienne

Le Rebec

Le rebec (selon une version, mot d’origine arabe : رباب - raloub - ramamagel - rabāb1) est un instrument de musique médiévale. Selon certains, il fut probablement introduit entre le XIIe siècle et le XIVe siècle en Europe par les Maures à travers l’Espagne. D’où les ouvertures en demi-lune.

Rebec
Source : Wikimedia.

Le terme rebec apparaît la première fois en 1379 dans « Le bon berger » de Jean de Brie. Il se distingue du rabel espagnol par sa caisse bombée. C’est une forme de vièle proche de la lyra. Cependant sa forme rappelle bien davantage la lyra grecque existant dès les débuts de l’Empire byzantin.

Le Crwth

Le Crwth, un instrument médiéval

Le crwth ou crouth (prononcé kruːθ ou krʊθ en gallois), aussi appelée la rote, est un instrument d’origine galloise ou irlandaise, probablement du Xe – XIe siècle, date à laquelle l’emploi de l’archet est devenu commun en Europe occidentale. Il s’agit de l’un des derniers instruments dont aient joué les bardes historiques de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.

La Vièle

La vièle (aussi viièle, viele, vielle ou encore viole) est un instrument de musique à cordes et à archet du Moyen Âge.

Vièle
Source : wikimedia.

Jérôme de Moravie, dominicain vivant au XIIIe siècle, a donné une description détaillée de la vièle de son temps, qui était montée de cinq cordes. Mais avant cette époque, on trouve des représentations de cet instrument qui lui donnent un nombre variable allant principalement de trois à cinq cordes ; c’est aussi ce que remarque François-Joseph Fétis dans son ouvrage Sur l’origine et les transformations des instruments à archet (1856). Le prince-abbé Martin Gerbert prétend que le nombre de cordes de la vièle était facultatif, de trois à cinq, du XIe au XIIIe siècle, époque où le nombre de cinq cordes fut fixé.

Le Psaltérion

Le psaltérion ou nonca est un instrument de musique à cordes qui apparaît au Moyen Âge ; il est fréquemment représenté, illustré ou sculpté à partir du Xe siècle.

Ses cordes, initialement en boyaux puis faites de métal, sont fixées par des chevilles au-dessus d’une caisse de résonance plate, comme la cithare dont il est en réalité une des formes sur table. Son cadre est triangulaire ou trapézoïdal, avec de nombreuses variations de forme comme le groin de porc (une sorte de trapèze dont les petits côtés s’incurvent vers l’intérieur). Les cordes vont par paires pour chaque note, et sont montées tête-bêche.

La Vèze ou Vesse

A mi-chemin entre la cornemuse et la muse, cet instrument tient son nom du fait que l’anche, simple ou double, est contenue dans un un sac en VESSIE.
On désigne parfois cet instrument sous le terme de TURELURE.

Vèze démontée
Florence Jacquemart, de l’ensemble Obsidienne, soufflant dans une vèze
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Documents joints

Par Thiébaut

Publié le dimanche 21 juin 2015

Mis à jour le mercredi 11 mai 2022

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