Livres présentés ce jour, disponibles à la Bibliothèque :
2 « Au-dessus de la mêlée » de Romain Rolland2
Livre disponible au prêt à la Bibliothèque Gaston Chaissac
’ Au-dessus de la mêlée ’ est le plus célèbre manifeste pacifiste de la Grande Guerre. Comparable au ’ J’accuse ’ de Zola, il fut publié par Romain Rolland le 22 septembre 1914 dans le Journal de Genève. Ce texte exceptionnel, qui exhorte les belligérants à prendre de la hauteur pour saisir l’ampleur du désastre, provoqua aussitôt de nombreuses réactions violentes et haineuses envers son auteur, dont la lucidité, l’idéal de non-violence et de communion entre les peuples furent néanmoins récompensés, dès l’année suivante, par le prix Nobel de littérature.
La commémoration du 70e anniversaire de la mort de Romain Rolland aura lieu le 31 décembre 2014 à Clamecy.
2« 10H59 » de Roger Faindt2
Livre disponible au prêt à la Bibliothèque Gaston Chaissac
France, novembre 1918. Offensive Meuse-Argonne. Un jeune américain de 23 ans d’origine allemande, Henry Gunther, se lie d’amitié avec un soldat français. Les deux hommes se retrouvent en plein combat au cœur d’une tranchée et sauvent la vie d’un soldat allemand qui se révèle être le demi-frère d’Henry. Les trois hommes parlent allemand et fraternisent.
Découvrez l’une des plus tragiques histoires de la Première Guerre mondiale et les derniers instants d’un groupe de soldats américains, allemands et français avant l’Armistice.
Henry Gunther est le dernier soldat américain tué sur le sol français... une minute avant la fin du premier conflit mondial.
Il existe une édition augmentée de ce livre, non disponible à la Bibliothèque :
2« Le dernier soldat » de Roger Faindt2
Henry Gunther, employé à la National bank of Baltimore, est mobilisé en 1917 dans les rangs américains et rejoint aussitôt le front français. Un destin hors du commun l’attend : un statut de bouc émissaire dû à ses origines germaniques, la découverte de l’amour auprès de Marie, une jeune infirmière française, et la rencontre de son demi-frère, Eugen, soldat sous le drapeau allemand. Un destin qui le mènera à sa perte.
A la veille de l’armistice, alors que la fin de la guerre est imminente, que les hommes sont fébriles et impatients, Henry, lorsque sa montre sonne faussement 11h02, se précipite au-devant des lignes allemandes ignorant qu’il s’avance au-devant de sa propre mort.
Vous pouvez également retrouver Roger Faindt interviewé par Yannick Petit dans l’émission Wagon-livres.
2« 14-18 - Une minute de silence à nos arrière-grands-pères courageux » de Thierry Dedieu2
Album jeunesse disponible au prêt à la Bibliothèque Gaston Chaissac
’Hélas, ma chère Adèle il n’y a plus de mots pour décrire ce que je vis. Gustave’
Un livre hommage aux poilus, avec des images violentes et réalistes, pour dire la guerre là où les mots ne sont plus.
2« J’étais médecin dans les tranchées : 2 août 1914 – 14 juillet 1919 » de Louis Maufrais2
Livre disponible au prêt à la Bibliothèque Gaston Chaissac
Août 1914. Louis Maufrais, étudiant en médecine, pense présenter l’internat quand la guerre éclate. Il rejoint alors le front et découvre les tranchées. Il va y rester quatre ans. Quatre ans pendant lesquels il côtoie la mort les pieds dans la boue et les mains dans le sang, jour et nuit enterré au fond de postes de secours secoués par le souffle des obus. Quand il a un moment de repos, il prend des notes, photographies, pour raconter la souffrance, celle de ses camarades, la sienne, mais aussi l’amitié, le burlesque, l’absurde. De l’Argonne au Chemin des Dames en passant par Verdun et la Somme, la Grande Guerre racontée au jour le jour et illustrée - fait rarissime - de photos prises par l’auteur du texte.
2« Être maire en 1914 » de Marie-Laure Las Vergnas2
Livre disponible au prêt à la Bibliothèque Gaston Chaissac et Max-Pol Fouchet
En 1998, Marie-Laure Las Vergnas a retrouvé le journal tenu par son arrière-grand-père, Mathieu Tamet, Maire d’Avallon de 1912 à 1919 et directeur de l’agence d’Avallon des enfants assistés de la Seine. Ses recherches, menées avec l’appui de la Société d’Études d’Avallon, lui ont permis de recouper les informations du journal et d’enrichir la connaissance de la vie locale au début du 20e siècle.
2« Si je reviens comme je l’espère : lettres du front et de l’arrière 1914-1918 » de Marthe Papillon, Joseph Papillon, Lucien Papillon et Marcel Papillon.2
Livre disponible au prêt à la Bibliothèque Gaston Chaissac
Témoignage de guerre de la famille Papillon à travers la correspondance de trois frères, soldats au front ayant connus les tranchées en 1915, les atrocités, l’utilisation du gaz moutarde et plus généralement la vie quotidienne des poilus dans les tranchées. Ce témoignage s’enrichit de la correspondance avec leur sœur qui raconte la vie à Paris et celle des embusqués pendant la guerre.
Livres présentés ce jour qui ne sont pas encore disponibles à la Bibliothèque :
2« Émile & Léa, lettres d’un couple d’instituteurs bourguignons dans la tourmente de la Grande Guerre » de Michel Mauny2
Mes grands-parents paternels, Émile Mauny et Léa Poncet, étaient instituteurs à Courlon, petite campagne de l’Yonne proche de Sens, lorsqu’éclata la Première Guerre mondiale.
La très importante masse de correspondance (1235 pièces) échangées entre eux, entre les divers membres de leur famille, leurs collègues, élèves, amis et même camarades de combat, a donné naissance à cet ouvrage. Ce témoignage exceptionnel offre une peinture vivante tant du front que de l’arrière. Couvrant la totalité de la durée du conflit, il ne se limite pas à l’indéniable leçon de courage fournie par le soldat. Il traduit la vision non d’un militaire, mais d’un citoyen au combat, d’un homme mûr, et au-delà, celle d’un couple d’instituteurs possédés par une « fringale d’enseigner », même au plus fort de la tourmente.
Michel MAUNY
Depuis que des circonstances fortuites lui firent recueillir les courriers de ses grands-parents, Michel Mauny s’implique dans la recherche historique sur la Grande Guerre. Il s’attache plus particulièrement à l’étude du vécu « humain » de ceux qui en furent à la fois les témoins, les acteurs et les victimes. Conscient de la nécessité de « conserver et de transmettre », il a tenu plus de 100 conférences se répartissant à parts égales entre « tous publics », et « scolaires ».
Une réédition de ce livre a été assuré par ADIAMOS 89, suite au Colloque l’Yonne dans la Grande Guerre, en novembre 2013, à Auxerre.
Vous pouvez également retrouver Michel Mauny interviewé par Yannick Petit dans l’émission Wagon-livres.
Il existe une version Jeune Public de ce livre :
2« Émile, Léa et Roger, 4 ans de guerre, 4 ans de correspondance » de Barbara Fouquin2
Durant la première guerre mondiale, Émile doit partir sur le front, laissant son épouse Léa et leur jeune fils Roger à l’arrière. Signes particuliers : Émile et Léa sont instituteurs et ils ont réellement existés. D’ailleurs cet ouvrage se sert de leur correspondance pour raconter leur histoire. Entre chaque lettre, l’auteure tente de résumer les évènements afin de ne pas trop alourdir le propos. En effet, Barbara Fouquin est aussi institutrice et elle a écrit le livre à destination des enfants, pour leur faire découvrir la Grande Guerre de l’intérieur. On y apprend d’ailleurs quantité de choses sur le quotidien des soldats (malgré la grande pudeur d’Émile), mais aussi et surtout sur les mensonges, la censure régnant à l’époque, les profiteurs de guerre et les conditions de vie des campagnards de l’époque.
Le spectacle surprise ! : « Des nouvelles du front » installation mémorielle imaginée par Jean-Pascal Viault et interprétée par Ludovic Fréménias.
Nous sommes là rassemblés en train de présenter un livre quand survient un individu qui a tout d’un revenant : habillé comme un poilu de la guerre 14-18, aussi poussiéreux, aussi harassé que s’il sortait de sa tranchée… il erre. Il claudique. Il questionne. Il quête un avis, une réponse : son nom figure-t-il sur le monument aux morts de sa commune ?
Le nom du soldat qui a inspiré cette intervention existe bien, Armand Babeuille a été tué d’une balle dans la poitrine le 20 mai 1918. Le rapport militaire et précis de son décès a été transmis à sa famille. Il côtoie aux Archives départementales de l’Yonne la riche correspondance qu’il entretenait alors avec ses proches, dont Hélène, sa jeune épouse.
Dans sa plus grande simplicité – par le seul jeu d’un comédien et le masque élémentaire de son costume et de son grimage –, le théâtre nous prend par surprise et nous invite à toucher notre mémoire.