Milieu | Demi-vie* | Durée de vie** |
---|---|---|
Air | 1,1-1,2 heures | 3 heures |
Cuivre | Moins d’une heure | 4 heures |
Carton | Plus de 3 heures | 24 heures |
Inox | 5,6 heures | 72 heures |
Plastique | 6,8 heures | 72 heures |
*En biologie, la demi-vie d’un virus correspond au temps nécessaire pour que le virus perde la moitié de son activité spécifique pour cause de dénaturation et d’inactivation.
** Avant décomposition totale du virus, signalée par l’absence de toute trace viable.
Traduction simplifiée de l’article du New England Journal of Medecine qui présente les graphiques ci-dessus :
Les chercheurs ont analysé la stabilité du nouveau coronavirus dans des aérosols (dans de l’air) et sur des surfaces. Ils l’ont comparé avec le SARS-CoV-1, le coronavirus humain le plus proche du nouveau virus.
(Ensuite ils expliquent en détail les méthodes utilisées pour créer l’aérosol et le modèle mathématique utilisé à estimer la vitesse de décomposition du virus, ainsi que les conditions et protocoles expérimentales.)
SARS-CoV-2 restait viable dans des aérosols pendant toute la durée de l’expérience (3 heures), mais sa capacité infectieuse a diminué, de même manière que pour le CoV-1 (Figure 1A).
CoV-2 était plus stable sur plastique et inox que sur cuivre et carton. Des virus viables ont été détectés après 72 heures sur les deux premières surfaces, même avec une capacité infectieuse fortement réduite. La stabilité du CoV-1 était similaire. Sur cuivre, plus aucun virus viable n’a été détecté au bout de 4 heures pour CoV-2 et 8 heures pour CoV-1. Sur carton, plus aucun virus viable n’a été détecté au bout de 24 heures pour CoV-2 et 8 heures pour CoV-1 (Figure 1A).
La rapidité de la décomposition des deux virus était exponentielle dans toutes les conditions de l’expérience (Figure 1B). La demi-vie des deux virus était similaire dans des aérosols, avec une médiane de 1,1-1,2 heures (Figure 1C). De même, la demi-vie des deux virus étaient égales sur cuivre. Sur carton, la demi-vie de CoV-2 était plus longue que celle de CoV-1. La viabilité la plus longue pour les deux virus était sur des surfaces de plastique et l’inox. La demi-vie médiane estimée pour CoV-2 sur inox était 5,6 heures et sur plastic 6,8 heures (Figure 1C). Les différences entre les deux virus étaient petites, sauf sur carton (Figure 1C). (Il y avait plus de “bruit” dans les expériences répétées sur carton, donc une erreur standard plus grande et cette partie des résultats doit être interprétée avec précaution.)
Les chercheurs ont trouvé que la stabilité de CoV-2 était similaire à celle de CoV-1 dans les conditions testées dans l’expérience. Cela indique que les différences dans les caractéristiques épidémiologiques observées dans les cas des deux virus ont d’autres causes, comme par exemple (pour CoV-2) la grande quantité du virus présent dans les voies respiratoires supérieures chez les patients, et la capacité des gens contaminés mais asymptomatiques de propager le virus.
Les résultats indiquent que la transmission du CoV-2 dans l’air et objets inertes est plausible parce que le virus peut rester viable et contagieux dans l’air pendant des heures et sur des surfaces pendant des jours.
Dans l’article ci-dessus, le Docteur-chercheur Tuomas Aivelo (Finlande) dit que le fait de trouver du virus sur une surface ne veut pas forcément dire qu’il serait toujours contagieux. En gros, il reste contagieux plutôt pendant des heures que pendant des jours, selon lui. Le CoV-2 est tellement nouveau qu’il existe très peu de recherches à ce jour. Les résultats sont différents aussi parce que les recherches ont été conduites dans des environnements très différents : dans des unités de soins intensives ou dans la chambre d’hôpital d’un patient, cela ne donnera pas des résultats pareils.
Ensuite il parle du développement du vaccin, qui prendra un minimum de plusieurs mois mais peut-être jusqu’à un an et demi. Les scientifiques ont vite développé des anticorps pour le virus, comme en janvier déjà la structure du virus a été publié. Le développement du vaccin a été immédiatement lancé. Ils ont rapidement procédé aux tests sur des cellules cultivées au laboratoire et sur des animaux. Le problème ce sont les tests humains. Cela prends du temps... avant d’avoir une certitude que le vaccin ne représente aucun risque.