Un confinement directement lié aux nombre de places en soins intensifs
En attendant un traitement efficace contre la COVID-19, l’assistance respiratoire en soins intensifs est un atout majeur pour sauver des vies.
Or, avec seulement 7 000 lits en Unités de Soins Intensifs [1] (USI en français, ICU en anglais), la France se rapproche plus de l’Italie (5 000 places) que de l’Allemagne (25 000 places) obligeant à choisir, comme en Italie, les malades qui ont le plus de chances de s’en sortir, avec le nombre de morts que l’on sait (Sud-Ouest, Coronavirus : pourquoi le taux de mortalité est-il aussi bas en Allemagne ?, publié le 19 mars 2020).
Pour éviter cette situation dramatique, la modélisation proposée par l’Imperial College de Londres propose la mise en place d’un système de confinement activé ou désactivé selon le nombre de malades en unités de soins intensifs (ICU) : en l’occurrence, le confinement serait activé dès que ce nombre dépasse 100 et désactivé dès qu’il repasserait sous la barre des 50.
Un confinement nécessaire... qui risque de durer au moins deux mois
Les seuils de déclenchement prévus dans cette modélisation doivent bien-entendu être ajustés en fonction des moyens disponibles dans chaque pays en soins intensifs.
Or, compte-tenu des maigres moyens dont dispose la France par rapport à l’Allemagne en matière de soins intensifs, il est probable que la durée du premier confinement soit supérieure à 2 mois... avec des mesures encore plus strictes (sauf traitement miracle).
Un confinement... qui risque d’être suivi par d’autres confinements
D’après la modélisation, à la fin de chaque confinement... la contagion risque de reprendre, occasionnant un autre confinement... et ainsi de suite jusqu’à ce que le virus ait fait le tour de la population (à moins qu’on trouve un traitement).
A propos de la chaîne de contamination
Chaque fois que vous êtes en contact avec quelqu’un, vous risquez d’attraper et/ou propager le virus. Vous devenez un maillon dans la chaîne de contamination. Certaines personnes, appelées « super-propagateurs », peuvent même contaminer une dizaine de personnes autour d’elles en une seule fois.
Or chacune de vos sorties constitue un risque de rencontre... et de contamination.
Donc avant de sortir, demandez-vous si c’est bien indispensable, ou si vous ne pouvez pas faire un maximum de choses en une seule fois dans le moins d’endroits possibles.
Si vous ne pas faire autrement... et que vous devez sortir, mettez un masque (ou à défaut un foulard doublé) et si possible des lunettes de protection. Lavez-vous les mains régulièrement. Ne vous touchez pas le visage.
Le but du confinement, c’est de rompre à tout prix la chaîne de contamination.
En ce sens, il est probable (et même souhaitable) que des mesures encore plus strictes de confinement soient prises.
Prendre son mal en patience et s’organiser autrement
Non seulement cette stratégie du confinement est la seule permettant actuellement de limiter les dégâts, mais encore elle aurait dû être mise en place bien plus tôt (les élections n’auraient jamais dû avoir lieu).
En tous les cas, pour vous ou pour les autres, autant que pour le personnel soignant, MERCI DE RESPECTER AU MIEUX LE CONFINEMENT.