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Masque-En-Rade : Le risque d’un dé-confinement mal préparé

Après plusieurs sorties, je m’interroge sur le comportement qu’il faut adopter face à cette épidémie.

Beaucoup trop de gens ne portent ni masques ni gants. Les rares personnes ayant des masques, finissent, au cours de leur conversation, par le mettre sous le nez. Dans ce contexte, ceux qui le portent se sentent rapidement stigmatisés....

Au-delà de ces prosaïques considérations d’hygiène... après le constat de la gestion plus que discutable de cette épidémie, que l’on pourrait qualifier de scandale d’État, n’est-il pas temps de retrouver notre place d’Homme, en respectant, enfin, les lois de la vie ?

La question des masques

Ces attitudes ont été probablement exacerbées par un système étatique qui a décrédibilisé l’utilité du masque pour ne pas perdre la face, compte tenu de ses manquements. [1]

Les masques offrent pourtant un rempart très efficace, et les dirigeants auraient pu, dès le début, nous exhorter à en fabriquer nous-mêmes. En effet, ce virus, très résistant, en plus d’être très contaminant par les supports, se transmet extrêmement facilement en gouttelettes, mais aussi en aérosol par la respiration, ce qui expliquerait la virulence de l’épidémie du moins dans ses débuts.
 [2]

Sur cette question des masques, une fois le tempo donné, même si les autorités font une sorte de marche arrière , les mauvais comportements sont plantés.

La France fait figure de tache, comparée à d’autres pays. La Grèce, très appauvrie économiquement , n’avait d’autre choix que de mettre en place une politique très stricte face au virus. [3] Elle fait partie de ceux qui s’en sortent le mieux. Pareil pour la Corée fortement touchée mais déjà échaudée par des épidémies. La population s’est immédiatement protégée par des masques et des gestes barrières entraînant une faible circulation du virus, les exonérant même de confinement strict. [4]

La deuxième vague arrive déjà...

Si personne ne fait d’effort et ne coordonne son action, ce virus pourrait continuer sa marche, surtout avec un dé-confinement mal préparé.

L’Allemagne nous donne le ton, elle qui faisait figure d’exemple grâce à des mesures strictes et à une forte politique de tests, constate une reprise de la contagion, dès l’amorçage de son dé-confinement, il y a à peine une semaine. [5]

La Corée, championne pour sa gestion de la crise, avait laissé de côté toute une population d’immigrés (deux cent mille personnes) : gens pauvres travaillant dans le bâtiment et couchant dans des dortoirs de fortune. Une recrudescence violente vient de démarrer dans ce secteur, créant ce qu’on pourrait appeler une deuxième vague sociale.

Rappel de l’efficacité des gestes barrières

Les gestes barrières et les masques restent les plus puissants outils face à une atteinte microbiologique, encore faut-il que chacun en ait conscience, en soit équipé et les porte. [6]

Lors d’une attaque microbienne, toutes nos cellules sont actives et s’organisent, communiquent et créent un rempart face à l’agresseur comme le fait la fièvre etc… Ce qui se passe à l’échelle microscopique est parfaitement transposable aux groupes humains et inversement.

Chacun de nous est une cellule responsable de cette pellicule organique qui s’agite sur l’écorce terrestre, et chacun de nous en détermine, pour sa part, ses caractéristiques et son fonctionnement.

En tant que biologiste, il n’était pas très compliqué de prévoir, dès fin février, ce que nous vivons actuellement. C’est un bon sens que n’importe quel scientifique un peu objectif (et non corrompu) peut évaluer. Sans responsabilité individuelle et collective, alors que l’épidémie est toujours active, nous pourrions être exposés à une recrudescence [7], avant que la première vague ne finisse. Le microbe continuant de s’ensemencer par la multiplication des échanges à l’échelle des individus, des pays, de la planète.

Le caractère discutable de l’immunité collective

Certains discutent le cas en prônant l’intérêt de l’immunité collective, concept dérivé du dogme vaccinal qui veut immuniser toute une population. Mais c’est sans rapport avec la réalité de terrain. La grippe apparaît et disparaît tous les ans sans que toute la population l’ait contractée et soit immunisée. De plus, chaque retour s’accompagne de nouvelles formes mutantes.

Quel serait le prix d’une soit-disant immunité collective, pour les plus fragiles d’entre nous, ainsi que pour les milliers de cas atypiques de tous âges [8]. Ajoutez à cela que nous n’avons aucune certitude avec un virus qui bouleverse les principes de l’immunologie et qui, à l’instar du VIH dans les lymphocytes, s’est probablement trouvé une « planque » dans le réservoir bactérien de notre corps, le rendant souvent indétectable et augmentant la confusion [9]
. La réaction naturelle est de se protéger d’une agression, le reste est folklorique et nourrit de fausses croyances.

Vers une décrue finale ?

Récemment, le professeur Raoult à présenté un travail statistique de l’université de Singapour, montrant l’analogie des courbes épidémiques dans chaque pays. Toutes fléchissent et montrent qu’après l’inflation épidémique, nous approchons de la décrue finale.

Nous avons pour la première fois des statistiques mondiales pays par pays, avec un même événement qui s’y déploie concomitamment. On remarque que l’évolution épidémique suit des profils similaires partout dans le monde, c’est tout à fait stupéfiant [10]. L’épidémie se comportant comme un spectre qui a ses propres lois, apparaissant et disparaissant avec un timing d’horloger [11]. Les seules variations étant l’intensité de l’épidémie eu égard à la bonne ou mauvaise stratégie politico-sanitaire mise en place dans chaque état. L’apparition et la disparition de ces milliards de milliards de virions restant un phénomène énigmatique. Le virus semblant dégénérer successivement par l’altération de son code génétique. Cela devrait inviter les promoteurs de vaccins à revoir leur copie et leurs certitudes en matière de contrôle microbien.

L’excellent Rupert Sheldreke, scientifique Anglais avant-gardiste, qui avait déjà recensé nombre de faits du genre, propose une théorie passionnante [12]. Le microbe n’est rien, le terrain est tout disait Antoine Béchamp dans les années dix-huit-cent.

En France... un scandale d’état ?

La France est en tête de liste des pays les plus sévèrement touché. On retiendra les tergiversations politiques sur les traitements qui sont efficaces partout ailleurs sauf chez nous. L’interdiction du jour au lendemain de la prescription de certain médicament hors secteur hospitalier limitant l’action des médecins traitants en cabinet. Les manques de matériel sanitaire dont la dépendance à des filières de production hors territoire français a démontrer notre vulnérabilité. L’engorgement bureaucratique de certaines agences régionales de santé etc... et ne nous voilons pas la face, ce sont des centaines de gens qui auront payé le prix cher.

Depuis cinq semaines, il est apparu que les antiviraux en première phase de la maladie couplés aux antibiotiques sont une réponse de choix pour éviter l’aggravation, cela vient sans doute d’une relation intime entre le virus et une bactérie qui y est sensible. Par contre, il faut agir tôt. Le professeur Raoult avait raison, même si son traitement était loin d’être le seul fonctionnel [13]. Malgré la certitude de ces médications, les réactions étaient très timides, voire réfractaires, considérant que les démarches n’étaient pas scientifiques . Fort heureusement, quelques milliers de médecins français faisaient déjà une fronde discrète en agissant de la sorte [14]. Si cette approche avait été généralisée, la casse serait réduite. Mais pour autant, beaucoup d’incertitudes demeurent. Ce virus montre un polymorphisme de fonctionnement. [15]. Des personnes guéries retombent malades et on commence à dénombrer des séquelles mème chez les personnes asymptotiques [16]. De plus, la nature labile du génome viral peut malgré tout, engendrer des mutations favorables ou non [17].

Un peu de « bon sens »...

Tout cela invite à la sagesse en faisant œuvre de prudence, et, seule la mise en place de comportements adaptés, pendant un temps minime mais nécessaire, permettra d’endiguer la situation.

Ce virus met en exergue , et en forme accélérée, notre perte de bon sens, avec l’incapacité de faire face à la menace, certains s’engouffrant dans la peur, dans laquelle les confortent nos médias, les autres se situant au-dessus de la mêlée, perclus de certitudes, tout cela induisant une économie d’effort et de recherche de compréhension. Les uns sont en sidération, les autres en apartheid.

Les uns attendent d’être sauvés, les autres sont certains de leur invincibilité.

Pourtant, face à l’incurie de nos dirigeants, il nous faut agir en communauté emphatique, réfléchie, en s’inspirant, là encore, du bon sens.

Malgré nos agitations frénétiques, nos certitudes scientifiques et médicales, le mystère de la vie demeure, surgissant ça et là, sous forme de cataclysme ou de providence, nous invitant indéfiniment à la réflexion et à l’humilité.

Cette sollicitation au sens commun est plus que d’actualité, car une explication pertinente des mécanismes de ce virus a été faite par des non initiés, des curieux, des autodidactes. Ces derniers ont su poser un regard sur des évidences, corrélant des éléments connus et des observations sur le terrain [18]. Cette analyse doit être encore confirmée.

Nous aurions pu faire ( probablement plus facilement ), la même démarche 50 ans en arrière. A l’époque, l’esprit scientifique était plus holistique et ne se perdait pas en conjectures. Quant aux traitements antibiotiques, ils ont été instigués presqu’en secret, par des médecins de terrain [19] et non par les VRP des Big-Pharma. Ce sont tous d’anciens traitements parfaitement fonctionnels. Et ceux dont on vante les mérites, malgré une forte toxicité et un coût exorbitant tel l’antiviral remdesivir, qui devrait supplanter le plaquenil (hydroxychloroquine) n’apportent rien de plus sinon de rapporter au détenteur de brevet. [20]

L’association d’antiviraux et d’antibiotiques ont permis de sauver de nombreuses vies et d’éviter des aggravations . Pourtant certains prônaient d’attendre que la biotechnologie nous sauve, et d’autres promoteurs profitent de la situation et agitent le leurre vaccinal. Mais un vaccin risque d’être long à venir, compte tenu de la complexité physiopathologique du virus. Rappelez-vous les certitudes pour le sida. C’est probablement un profil de complexité similaire . Deux vaccins ont été développés contre deux précédents Coronavirus : le SRAS (SARS-CoV1) et le MERS-Cov . Aucun n’a montré d’efficacité et ils sont arrivés après l’épidémie (9’’).

L’hygiène, un acte avant-tout solidaire

Face au virus, nous retombons dans une situation où l’hygiène est primordiale. Mais qui est prêt à comprendre que des choses aussi simples et impliquant une discipline stricte, telles que : le port du masque, des lavages fréquents des mains, éviter de se toucher le visage, laver les aliments manipulés, pourraient, dès leur mise en œuvre, changer l’engrenage de la contamination, infléchir la voracité de ce virus et sauver des vies qui, sans action, seront perdues ? [21]

C’est avant tout un acte solidaire, car la très grande majorité des gens sera peu ou pas affectée. De plus, les chiffres effrayants restent très relatifs et faibles, rapportés à la population générale. Le taux de mortalité excède de peux ceux de la grippe saisonnière Influenza. Par contre, ces chiffres s’aggravent très fortement dès que notre système de santé est submergé par des mesures inadaptées [22].

Une modèle de société qui s’enfonce dans ses erreurs

Notre société se perd : la science moléculaire nous bassine d’effets d’annonce sans réelles applications, ou alors, à des coûts exorbitants et en imposant ses seules idées.

Les tergiversations des énarques amènent à la négligence. Les médias nous éconduisent en pervertissant l’information [23].

L’économie nous exhorte à consommer dans un monde aux ressources limitées. Nous dévorons plus que jamais notre planète . Nous polluons sans vergogne nos corps et notre environnement . Des comportements d’incivilité se multiplient dans des agglomérations de plus en plus denses, aux écarts de richesse grandissants.

C’est un cercle pervers qui gouverne le monde, visant la perte de qualité au profit de la quantité et du lucre, sans répartition, sans empathie ni bon sens [24].

Ces aberrations dégradent le vivant et étiolent nos physiologies, qui, à leur tour, dérivent dans la psychopathologie.

Retrouver notre place d’Homme, en respectant les lois de la vie

Tout gravite en dehors des lois de la vie et ce virus est une belle invitation à retrouver notre place d’Homme, au sein d’une communauté raisonnable et respectueuse du milieu qui l’a fait naître, devant s’entraider et s’unir, se respecter et s’inspirer, pour retrouver son partage, son intuition et son bon sens.

En prenant en main par nous-mêmes cette épidémie, nous donnons le change à un système qui nous infantilise et choisit à notre place. Nous rétablissons nos individualités au sein d’un vivre ensemble, pour lequel le mot avenir peut à nouveau avoir du sens, et que nous pouvons prononcer, sans crainte, à nos enfants.

S.Goldblum

Parcours

  • Diplôme d’études approfondies en Biologie/Biochimie ULP ( Université Louis Pasteur ) Strasbourg
  • Travaux de Thèse à l’IRCAD ( institut de recherche contre le cancer digestif).
  • Diplômé en manuelle thérapie à l’école holistique de Bourgogne.

Par S. Goldblum

Publié le samedi 9 mai 2020

Mis à jour le jeudi 14 mai 2020

#coronavirus #sante #societe