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Expérimentation près de chez vous

Changeons Noël

La Charte de Nöel de l’an IV de notre nouvel air

C’est bien connu les autres sont responsables de tous nos malheurs, à commencer par les humains politiques et les grandes entreprises mondialisées, et pas que. C’est pas faux qu’il y a du gougnafier dans ces mondes-là. Et pas que. Mais mais, sont-ils responsables de tout ces vilains ? Notamment du consumérisme, de la smarphonisation généralisée, du côté « j’ai le temps de », du côté « l’homme est mauvais alors à quoi bon d’façon », « l’enfer c’est les autres », etc. ?

L’enfer c’est les autres, et pas que

Une façon de s’en apercevoir est de songer à ce qu’est devenue la fête de Noël. La montagne de jouets et de cadeaux, la débauche de nourriture, les sapins. Tout écologiste et militant qui se respecte a souvent une famille, avec des petits, des grands modèles, des grands-mères gâteau. Et tout révolté qu’il est de ce bazar sans nom, il ne trouve pas toujours l’énergie de lutter, lui-même, contre la passion consumériste de Noël.

Afin de savoir si la difficulté se situe seulement dans le changement des têtes au sommet du monde et des entreprises, et/ou aussi dans le changement de certaines choses dans nos têtes, une aventure est à entreprendre : changer Noël. Oui, changer Noël soi-même. Parce que personne ne pourrait le faire à notre place, en fait, et qu’on n’aurait pas tant besoin de lois pour balayer devant nos sapins.

La charte de Noël de l’an IV

Le Collectif des Défricheurs propose la Charte de Noël de l’an IV (après la COP 21). Elle présente une dizaine de dispositions de première intention, susceptible d’aider, ceux qui y songeraient, à changer Noël dans leur chaumière. La principale disposition porte sur le fait que chacun (grands-mères comprises), devra fabriquer un cadeau par lui-même, ou bien donner un objet qu’il possède. La charte sera testée sur une famille « Patient 0 » en ce doux hiver de l’an IV de notre nouvel air, en plein cœur du Morvan. Rien ne dit qu’elle réussira, mais elle va essayer, quitte à provoquer des grincements de dentiers, des courroux juvéniles, des dénonciations de casse-bonbon. Ou pas…

Car chacun sait que changer Noël n’est rien à côté d’une conquête de l’Everest. Changer la culture qui s’est diffusée en nous, depuis des siècles et parfois plus, rien de plus rude, de plus blizzardeux, de plus grizzelifiant de l’intérieur. On entend déjà dans les chaumières : « Espèce de radin va ! Comme ça je ne vaux même pas la dépense de ce petit parfioume que je t’ai montré chez Yves Rochois ? Papa elle est naze ta voiture à cinq roues en chutes de boulot. Il est où le bateau-pirate Playmobile de la télé nom de Dieu ? ». L’enfer...

Pourtant des humains en ont bel et bien grimpé des montagnes dans la grande aventure de l’humanité. Et pas que. Alors, redonner du sens à Noël, en tentant, en famille, de faire un pas de côté eu égard à la grippe consumériste de l’hiver, pourquoi pas ?

Dans ce conte-là, le bon samaritain aurait le pouvoir de ramener du sens et de la chaleur humaine sincère au bercail, même si ça peut gratter au passage. Mais ce serait pas si grave, car au-delà des montagnes Amazon et Coca-Cola, existerait une autre magie de Noël peut-être…Une autre magie tout court. A condition d’engager la cordée.

Ici : la Charte de Noël de l’an IVpour ceuz que ça intéresse.

En guise de cadeau, un conte de Noël, publié au Québec en 2016, qui met en scène le père Noël et son ennemi juré, et se déroule dans le Morvan.

Et enfin le Récit de l’expérience publié sur le site du Collectif des Défricheurs

Frank


Dessin Ray clid / Collectif des Défricheurs

Par Frank

Le jeudi 19 décembre 2019

Mis à jour le 27 janvier 2020

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